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5. Traducteurs dans l’histoire, traducteurs en guerre
Sous la direction de Christine Lombez
Numéro 5 - Juillet 2016
« Si tu veux te couvrir d’un éclat légitime, Va par mille beaux faits mériter son estime ; Sers un si noble maître ; et fais voir qu’aujourd’hui, Ton Prince a des sujets qui sont dignes de lui. » Avant-propos - Christine Lombez. Tel est le conseil que Nicolas Boileau donnait à un futur écrivain dans sa Ve Satire dédiée au Marquis de Dangeau (1664), laissant clairement apparaître qu’à ses yeux, les rapports du prince et de l’écrivain sont subtilement régis par la loi d’un intérêt réciproque bien compris. Presque trois siècles plus tard, Valery Larbaud voit également dans le traducteur un serviteur : « “servir” est sa devise, et il ne demande rien pour lui-même, mettant toute sa gloire à être fidèle aux maîtres qu’il s’est choisis, fidèle jusqu’à l’anéantissement de sa propre personnalité intellectuelle. » [1] De fait, le traducteur, écrivain sui generis, n’échappe pas à des relations avec le pouvoir (temporel ou spirituel), qui peuvent se révéler des plus (...)
Table des matières
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Le génie des langues, notion poétique ou politique ?
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Clément Pansaers et la traduction de la littérature expressionniste dans la revue Résurrection (1917-1918). Un transfert culturel franco-allemand en Belgique occupée
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André Gide et Valery Larbaud : deux traducteurs en guerre (1914-1918)
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Traduire et éditer Rainer Maria Rilke sous l’Occupation
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Michelle Loi, une combattante comme ça. Portrait d’une traductrice engagée de Lu Xun en France
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Traduction et sédition. Circulations transnationales clandestines des œuvres en contexte non démocratique
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Volume intégral - Traducteurs dans l’histoire, traducteurs en guerre
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